Seul...
dans ce monde si grand
où il est si facile de perdre un soi si petit
Seule...
dans mon cœur rempli d'un espace vide et asservi
à l'opposé de mon corps qui t'aurait protégée comme un géant
Seuls
dans la même rue, si étroite aux inconnus
dans la même rue si large et sans issue, à notre entrevue
Seul et perdu
dans ce temps qui s'écoule sans "Tu"
dans ce désert qui s'étend par ton vent qui ne souffle plus
Seule et si entêtée
n'as-tu donc pas un simple pardon à donner
une reconnaissance simplement de ce que je suis à jamais
Seul et bâclé
dans ma révolution sans soumissions, où j'ai tout délaissé
j'ai dû oublier qu'il y a des pas qui résonnent même lorsqu'ils s’effacent
Seule et seul
dans un début et une fin de rue
même là complémentaires, sans pour autant exprès le faire
Je me balance entre des eaux qui me chavirent d'émotions à ta simple vision
S'agit de taire ce simple fait que mon cœur éprouve encore à ce que tu es
Positions figées pour une situation que je ne sais comment corriger
Je me sens bête alors que tu as aussi participé à toute cette confusion
J'ai le corps tissé des abandons...
J'ai la peau plissée d'avoir trop pleurer des "nous nous aimons"
J'ai point de rides pourtant dans mon cœur d'enfant qui t'attend encore malgré les torts
Tu as le regard tendu
Tu as tes mains bien secrètement prêtes à te trahir
Tu penses peut-être que je n'ai point vu, mais je peux si facilement te lire
Comme si le temps ne travaillait pas durant 6ans
On tombe et l'on voit d'où l'on est venu pour en arriver là
On comprend après coup, le chemin parcouru, l'on redessine les yeux clos le moindre pas
On ne saisi plus, on reste à moitié suspendu entre un vide et un sens à tout cela
Presque comme des machines
Il nous faut fonctionner et continuer de vivre comme une évidence
Pourtant sans mécanisme, sans feu créateur je ne vois comment continuer la danse
Je pose mes pas comme un pantin, sans volonté sans rien, juste avec gravité...je le fais
Si vous saviez...combien avec Elle j'ai acquis et pommé mes certitudes
Je n'arrive même plus à prendre du recul
Ridicule...et seul
Commentaires
Par contre ce qui est nécessaire n'est jamais ridicule !!!
"il y a des pas qui résonnent même lorsqu'ils s’effacent " c'est beau... et si vrai, mais avancer sans se retourner de peur de ne plus voir que des statues de pierre est parfois nécessaire.
Ne lâches pas, avance contre le vent!