Tu es faible...
Tu marches à contre sens...ne sens-tu pas
Tu te mets sous ta propre semelle, et tu fais sentinelle
Tu espionnes sous tous les angles les possibilités fatales à t'exposer
Tu questionnes, tu tourbillonnes, et tu t'aplatis comme un tapis
Battu sous tes réponses infinies, tu soupires ou tu pleures à la bonne heure
Tu es immergé de toutes tes peurs, tu survis mais sans vivre des vrais bonheurs
Tu es frêle, peureux et tu rampes jusqu'à ton lit pour écouter tous ces bruits
Tu fais pitié, mais en quoi pourrai-je me sentir supérieur à toi, sinon dans l'aveu
Tu fais rire, mais tu fais pleurer, où vais-je pouvoir te mener, toi qui est ce simple "Je"
Mais je t'en veux, mais je ne fais pas mieux...
Je suis faible
Ma fragilité n'est pas vraie, et je feinte pour ne pas voir ma confusion
Je m'appuies sur de belles illusions pour préserver ma prison, c'est un fait
J'ai ma propre clé, et le noir pour m'y cacher alors j'y mets toutes mes raisons
Je suis faible
Pour bien faire de mes points de côté, il faut que je puise ma source, en votre société
Pour bien m’apitoyer sur mon sort, il faudrait rechercher en ces autres ce qui ressort
Car est-ce bien naturel d'être ainsi, si je trouve dans mes dégoûts ce Vous originel
N'est-ce pas la raison la meilleure, la raison qui décline chez vous autres ma faiblesse
N'est-ce pas la force du lâche de dire c'est de mes confrères que le bât blesse
Et toute honnêteté n'est-ce pas ma plus grande fausseté que de rejeter ma bassesse
Suis-je faible
Je suis fait pour ainsi dire de choix
Choix que je n'assume pas, choix que je ne porte pas
Ni dans mon soleil, ni sur ma croix, car ce choix est un poison lent et froid
C'est ce qui me suicide, dans un confort
C'est ce qui me réduit dans l'acide au simple corps
C'est ce qui me rend amer et terne, le soir quand je m'endors
Je ne suis pas, car je chois
Je ne suis pas, car je ne sens pas mes pas
Je ne suis pas, car mon choix me place dans une mort qui ne veut pas de moi
Je suis poltron et mort
Je me morfonds et j'use à torts
De mes maux pour fuir ma vie encore
On a beau le lire, et j'ai dû mal l'écrire
Derrière tous ces mots ficelés, pour conter une réalité
J'ai oublié qu'un choix se questionne face à soi, et je ne suis pas atténué
Je suis inconnu et je préfère sans doute me voir sous le côté faible
Je suis inconnu et j'espère me découvrir de cette facette, pour contrer
Mon choix présent, pour me montrer que dans nos libertés il n'y a aucune fatalité
Je suis...ni faible, ni mort, ni puni, ni soumis, ni construit...ni Fini !