Dans le doute constant, espérer la bonne place dans ses prières
Dans les plaintes, décrire à la plume les sentiments et cette place sans air
Dans la joie des amants, se voir doucement tomber car ce n'est qu'une passagère
Louer le temps qu'il nous reste, et bien grand ouvrir nos fenêtres
Jusqu'à présent, j'erre dans un grand cimetière
Jusqu'à maintenant je vis en résigné ma propre guerre
Jusque là qu'ai-je appris de la paix, ou de l'harmonie, puisque ici je me perds
C'était hier encore, chez toi dans tes yeux où je croyais voir de la lumière
C'était il y a longtemps, où chez moi en innocent je flottais dans l'éther
C'était il y a une éternité, quand tout était lié simplement sans rien faire
Louer le temps qu'il me reste, et bien grand ouvrir ma fenêtre
Parce qu'il me faudra un bel élan, pour me jeter dans le courant populaire
Parce que je ne devrai pas dévier de ma course personnelle, dans cet enfer
Parce que la seule chose dont je ne devrai plus douter, c'est de ce feu si fier
Je ne sais pas pourquoi vraiment je passe mon temps à écrire, sans me taire
Je ne sais pas bien en quoi je fais une différence dans ce monde à l'envers
Je ne sais pas plus si je peux être juste et moi-même ici-bas sur Terre
Louer le temps qu'il me reste, mais ...
Pourquoi devrai-je continuer si sur ma route il semble que tout soit stoppé
Pour qui devrai-je me lever et me battre si de "l'amour" il ne reste que des écorchés
Pour quelle raison devrai-je plus attendre de vous que de moi, sinon par lâcheté
Louer ma fenêtre ...
Puisqu'en fait, mon corps vieillissant n'a rien pris de mon espoir encore vaillant
Puisque de ce temps présent, je peux toujours me mouvoir de mes petits élans
Puisque derrière moi si des ombres se justifient, c'est que la lumière est devant
Alors ce qu'il me reste encore à faire, à voir, et à montrer ...C'est
Louer ma fenêtre, et voir avec le temps qu'il me reste, le monde avec mon cœur grand ouvert
Louer mon cœur, et regarder par son grand côté, Vous et moi dans ce temps passé à nos fenêtres
Louer vos grands yeux ouverts sur le temps de ce monde, et capter vos élans dans l'étincelle de vos instants
Louer vos ficelles tendant vers les autres, ces liens scintillants dans le temps qu'il nous reste
Comprendre ce que je souhaite de ma propre vie, et actionner ce levier
Pour m'éviter de tomber dans les pièges faciles en complice, et soutenir mon projet
Contrer les obstacles, et sauter les arrêts prématurés pour arriver jusqu'à ma finalité
Dans les moyens sentiments, je me tourne bien trop souvent
Et dans ce tournis je me vois mal, partout dans des costumes différents
Ce n'est pas une scène à spectacle que je loue pourtant quand j'appelle humblement
Saisir sa vie c'est presque, l'aboutissant, mon manque, mon complément ou mon masque tombant
Il me reste tant de questions, et si peu de prise sur ma position
En quoi suis-je
De qui suis-je
D'où encore
Je ne peux que louer encore, tout ce qui ne peut être pris, car l'âme n'est point mêlée
Car votre essence n'est ni comprise, ni assise sur le trône de vos jours passés
Car notre juste douleur est l'absence de cette juste Valeur à Louer