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Titre du blog : Au-delà
Auteur : Lumaee
Date de création : 13-09-2011
 
posté le 18-11-2016 à 21:11:06

Avant que le ciel ne nous tombe sur la tête

 

 

L'Amour est devenu ici un combat

Parce que partout dans ce monde règnent des restes qui n'en découlent pas

 

 

 

C'était un vendredi, ensoleillé, un jour de printemps

J'étais sorti du bureau vers 14h30, je n'avais pas pris le temps de déjeuner exprès. Malgré toutes les préventions sur une quelconque malbouffe...j'allais et désirais me bouffer littéralement, un MacDo...en drive, j'adore manger sur la route, on avale les kms comme les sandwichs, et autres conneries en tout genre.

 

Puis un truc.. un caillou énorme, qui fondait. Sorti de nulle part, il est tombé du ciel, une météorite de quoi (?) 4mètres cinquante voire… 5 mètres de diamètre.

...Je ne sais pas pourquoi j'ai pas volé en éclats, l'on sait tous qu'un truc comme ça, ça fait un trou de un ou plusieurs kilomètres tant la vitesse est excessive...en fait si je sais pourquoi, c'est parce que ce truc, ça tombait pas vraiment du l’espace extraterrestre.

 

Ca retombait du ciel où l'avait-on envoyé...ça tombe de l'oubli parce que les conséquences sont bientôt sur nos têtes.

 

C'était une météorite, enfin un bloc, un bloc de sauvageries, un bloc de pierre et de béton, un choc de haines, d'indifférences à la peine et des détresses de ces milliers de millions de gens. Ces gens qui comme vous et moi n'avaient rien demander, sinon de pouvoir vivre en paix, en sécurité, dans une égalité à laquelle on croit à partir du moment où l'on nait.

 

Aucun enfant ne pense qu'il existe des injustices, il se dit que ce qu'il vit est une base pour lui et pour tous, à partir du moment où il est en de bonnes conditions pour évoluer et grandir.

 

Bref, revenons un peu ici

 

Pour vivre en paix dans ce monde, pardon, en France ! Il faut savoir se taire, savoir ne pas voir, savoir ne pas entendre, savoir travailler, savoir montrer quelques limites, savoir en dépasser quelques unes et paraître cool et ouvert, tout en étant coincé et fermé dans sa petite bulle, de collègues, de famille, d'intimité, de collectivité, d'appartenance à une ville, village, région, pays et communautés de pays telle l'Europe, l'Onu, les pays industrialisés... Il faut savoir remettre en question la mauvaise qualité de certaines vies, et de valeurs de certains de nos ainés, de nos voisins, et de nos collègues et de nos politiques...

 

Ouais tout ça c'était une bonne mécanique à penser...pour ne pas voir plus loin que le bout de son nez, ouais juste ce petit corps de poussière qui dans quelques temps marquera davantage le passage difficile du temps et de comment surtout nous le consommons. Je suis ce que je peux montrer, je suis ce que les autres voient et me permettent de paraître et d'avoir, une estime, une valeur, une autorité, une légitimité, une intelligence, une capacité de réactions plus ou moins prédéterminées, une source d'informations plus ou moins fiable, un humour tantôt amère tantôt ouvert, un homme surtout de sexe avenant et averti, je suis une projection, je suis une foutue illusion ! enfin j'étais !!

 

Parce que en ce jour, en ce vendredi d'avril avant que tout ne s'écrase sur mon sol glacé et ciré sur lequel se trouve un tas de conforts dont je me passerai bien aujourd'hui pour revenir ou faire à l'avenir un monde dans lequel la glace est un véritable reflet de nos actions et motivations. Un monde véritable dans lequel nos miroirs reflètent sa vérité et la nôtre.

 

Tant pis pour les glaces et autres reflets, il est des coups qui tombent sans que l'on soit prévenu, en fait c'est faux, bien sûr que c'est faux, qui ne m'avais pas dit que ce monde allait mal, que des tas de gens à l'autre bout du pôle, du globe souffraient de tas d'injustices diverses et si variées qu'elles avaient le pouvoir de rendre avarié mes petits déjeuners, mes déjeuners, et mes diners...qu'elles avaient le goût de me faire perdre l'appétit, le sommeil, et de me faire remettre en question dans tous les domaines, auxquels je pouvait m'identifier et me relaxer, travailler et dépenser dans un cercle si vicieux.

 

Comme à notre habitude, acheter c'est une bonne manière de faire du temps qui passe une activité de plaisir, oh oui plaisir d'avoir et de pouvoir avoir plus et plus encore, sans limites sinon celle des portemonnaies, et du crédit qu'il y a sur les comptes...plaisir d'offrir et plaisir d'acheter ton plaisir, ta confiance, ton amitié, ta soumission, ton exclusivité et ta présence à mes côtés. Plaisir et retour du plaisir lorsque à son tour, nos proches font de même...oh oui le recyclage du plaisir, le cycle éternel dans lequel l'on voudrait bien se noyer

Le cycle bienfaisant s'est brusquement arrêté, merde encore un !. Combien encore qui dans la rue demande l'aumône, des pièces par-ci, par là...en fait je voudrai bien leur donner de ces quelques piécettes mais ils rabaissent mon moral de consommateur capitaliste, parce qu'ils me démontrent qu'en dehors de ma bulle sacrée dans laquelle j'ai dû puiser beaucoup de mes énergies pour la fabriquer ; il y a l'opposé de la pièce dorée de mes euros, de mes eurosbonheurs...

Il reste les pendus du système, les invendus qui ne peuvent pas encore s'acheter une autonomie, une constitution, une identité autre que celle imposée de devoir travailler pour survivre et même souffrir dans des conditions intolérablement inhumaines.

Oui c'est que ce problème arrive ici, il est là ce dysfonctionnement...merde de plus en plus de chômage, ça fait peur, comme tous ces réfugiés, qui fuient et qui viennent ici, noircir un peu plus le ciel de l'avenir !

 

En fait je devais être en des temps reculés lorsque tout était merveilleux, en fait je me demande si cela a bien existé, le merveilleux ici ?

 

Depuis tous temps, il y a ceux qui travaillent, triment pour un je ne sais quoi de convenable, il y a ceux qui se prédisposent au pouvoir et à l'autorité sur un peuple qui les a soi-disant nommés pour les faire prospérer...alors que ceux là même sont désignés et conditionnés par une autre autorité qui les rend soumis et dociles à une politique illusionniste, asservissante et destructrice des rapports égalitaires et libertaires des êtres humains.

 

Comment se fait-il qu'à partir du moment où ma bulle magique me protège, des nuées radioactives, des guerres de clans, de peuples, des sauvageries, la guerre, la famine, les maladies, les conditions insalubres, les rejets polluants, et autres sources de périls...je reste coi et content de la situation globale dans laquelle moi je me sens bien ?

Faut-il être aveugle, ou égoïste, ou égocentrique, ou malade, ou fou, ou inconscient ou tout cela à la fois pour à un moment continuer de faire comme si de rien n'était, et continuer sa petite vie tranquille dans un monde où ses habitants et la Terre qui les soutient se meurt ?

 

Oui tout se meurt non pas parce que la dlc arrive à expiration, mais parce que nos dirigeants et ceux qu'ils mènent décident de ce sort

Parce que tous ceux qui pourraient s'élever ne s'unissent pas, et restent cois, voire coincés dans une vie anormalisée et prétendue normale, en regard d'une conjoncture provoquée, et qu'ils continuent d'entretenir.

 

Des météorites il en tombe partout sur ce monde, elles sont des chocs, chocs des visions, des croyances, des préjugés..elles sont là pour nous rappeler, que le battement d'aile d'un papillon qui se meurt à l'autre bout de notre planète peut provoquer un tsunami. Une vague de conscience qui engloutira tous les cocons qui cloisonnent, et permettent de vivre dans l'indifférence et l'oubli de notre fraternité, de notre conscience.

 

Je n'ai pourtant pas décidé de mettre en dictat, une corde suspendue qu'on appelle la bourse pour prononcer les lois du marché, je n'ai pas non plus décider que tels pays plutôt que tels autres se développeraient plus ou moins vite voire s'effondreraient par la mondialisation, les guerres ou autre.

Non c'est vrai que je ne suis pas décideur de toutes ces vies entremêlées, je suis un suiveur, un suiveur de ce qui est "normal" et douanier de ce qui ne l'est pas. Quand bien même, suis-je moi-même anormalisé, puisque de toute façon nos comportements ont été depuis longtemps dévoyés, détournés de nos ressources premières et des sources véritables des bonheurs...

 

Tout le monde sait qu'un bonheur plus que tout autre chose, tout comme une grande joie, se doit d'être partagé pour être pleinement éprouvé, parce que notre véritable bonheur fait le bonheur des autres et ce dans la condition d'amour véritable. Parce que si les autres avec légitimité sont malheureux, cela devrait me rendre malheureux à mon tour.

 

Mais non ! aujourd'hui dans cette société et dans tant d'autres, le malheur des uns, fait le bénéfices des autres, de leurs soi-disant intérêts, conforts et autre bonheurs factices et superficiels, et dont le pourvoir occultant permet à ces faiseurs de tombes morales, et spirituelles de prospérer et de nous aveugler. Je ne suis pas un décideur ! je suis un complice, un demi-complice, fermant les yeux et signant les chèques avec une seule main...je suis un soutien dans ma position pour que ce monde là persiste.

D'un autre côté la bonne morale fait que je donne à des oeuvres de charité, à des associations internationales. Je me distrais pour la plupart du temps à d'autres choses qui sont en parfaite contradiction avec ces dons là, mais je ne m'en préoccupe pas non plus car pour cela il faudrait mes deux yeux et mes deux mains.

 

Un choc comme ça nous devrions tous le prendre avec nos deux mains, nos coeurs en peine, et exprimer un Non qui dit c’est terminé, plus jamais cela ne sera toléré...Non à notre complicité

 

Non pour un Grand Oui à Une Véritable Justice, Une Humanité qui se vit !

 

 

 (Petit récit imaginaire, non plaisant, non confortable car il est des choses qui ne le sont pas dans mon cœur, lui qui me demande légitimement de s'exprimer...et je le fais avec la voix d'un autre, merci d'avoir lu)